journaldunprof

On commence bientôt...

ouf !

Sauf que : une grève est annoncée pile lors de la journée 1 de la formation.

Résultat : sur 30 personnes engagées dans le processus, 11 sont inscrites.

Comment juger des priorités ?!!!

Il y a le niveau "quotidien", "local"...

confronté au niveau national, général...

et je n'ai pas de vision d'ensemble.

Pourtant, je pense qu'avant toute chose, il faut améliorer notre quotidien... ne serait-ce que pour lui survivre, ou avancer dans de meilleures conditions.

Je ne suis pas du genre à dire que quelque chose ne me plaît pas et m'arrêter au constat !

Alors : ça ne va  pas, ça ne peut pas continuer ainsi. Bougeons les choses !

Les propositions quant au stage sont alléchantes... j'attends de vivre ces journées, pour faire un constat réaliste de ce qui en ressortira... ou pas !

à suivre... !

Je ne sais pas travailler seule.

Je suis persuadée que les cours prennent vie, prennent sens lorsqu'ils sont interdisciplinaires.

J'ai la chance de pouvoir m'appuyer sur la documentaliste, et sur certains collègues qui sont partants quand je propose une idée.

L'histoire des arts permet de justifier aux yeux des récalcitrants ce travail en commun.

Bref : j'aime le travail d'équipe !

La situation semble bloquée. Le personnel en pâtit. Certains demandent leur mut'. D'autres sont en arrêt. L'ambiance est tendue, et les rires sont rares.

Une assemblée générale aborde des points à l'ordre du jour. Des collègues soulignent qu'il y a d'autres priorités et évoquent la gestion des élèves perturbateurs, en décrochage... et l'un d'entre eux propose de s'occuper d'eux à mi-temps, dans le cadre d'un "sas".

Refus.

Net.

Catégorique.

Le chef passe à autre chose, sans attendre, sans chercher ou proposer autre chose.

L'ensemble du personnel (ou presque) se sent abandonné par la hiérarchie. De mon côté, une idée a germé...

Ayant rendez-vous avec le chef pour un projet culturel, j'en profite pour inviter une collègue qui en avait également un... et, toutes les deux, nous lui exposons le projet : demander un stage d'établissement pour gérer les élèves qui nous posent problème.

IL A ACCEPTE !!!!!

Maintenant, nous sommes dans l'attente de la réponse de la DAAF : ceux qui gèrent les formations.

Mais nous ne nous tournons pas les pouces : dès la prochaine rentrée, une réunion informelle permettra au personnel intéressé de réfléchir sur ce qu'on veut faire exactement, afin d'aller voir le patron pour lui montrer notre engagement... si lui ne veut pas bouger !

Alors voilà : bonjour ! :D

Ce soir, je craque... ben oui : tout arrive...

J'enseigne depuis la sortie de la fac de Lettres... voilà bientôt... environ... vous avez remarqué comme il est difficile de compter le temps qui passe ? :) Bref, voilà... 15 ans.

Le constat est dur à avaler.

Mes étapes :

1. professeur contractuelle à 24 ans... je me suis fait bouffer ! et j'ai fait un massacre ! surtout en 6ème... les pauvres.
2. après : 6 ans de plus ou moins belles balades comme contractuelle, toujours, mais plutôt en lycée... ouf ! pour eux comme pour moi
3. CAPES interne, 2 ans de suite... et enfin obtenu au 2ème essai :D
4. stagiaire en collège... et prof principale... où on me dit que sourire ne sert à rien en fait... faut assumer le travail
5. enfin légitimée grâce à mon passage en tant que TZR ! remplaçante quoi, mais embauchée
6. un poste de titulaire 4 ans après... en collège
7. au bout de la 5ème année : AU SECOURS !!!

L'établissement est plutôt tranquille, en milieu urbain, proche campagne, donc quelques élèves d'un petit quartier dit "chaud" pour le paysage. Rien de méchant... si ce n'est que le chef d'établissement ne fait preuve d'aucune autorité et que les élèves se croient TOUT PERMIS !

Cette année, c'est le pompon et j'en fais des cauchemars, ma tension est tombée à 9... alors, j'ai décidé de m'exprimer. Si mes collègues m'ont entendue, je me sens seule, et je trouve que c'est le pire dans notre métier : la solitude devant les élèves, en rentrant avec les copies, face à un projet qu'on aimerait réaliser... Sans oublier le regard de la société : nous ne sommes pas "productifs", étiquetés "bons à rien"...etc... Ce jugement qui n'est pas équilibré par quelques encouragements, ou par des compliments sur notre travail ou notre investissement.

Alors : je craque ! Et à chaque fois que je craquerai, vous en profiterez ;)

bon courage à vous aussi du coup ! :) et merci de me lire...